12.09.2023
Depuis début août, un arrêté municipal de « mise en sécurité – procédure ordinaire » limite l’accès à l’église Saint-Martin et un fonds d’urgence aurait été débloqué par le Département pour des travaux courant septembre.
On ne peut que s’alarmer de ces désordres à Chevreuse à l’heure où un rapport du Sénat relatif à l’état du patrimoine religieux a été rendu récemment (voir ici). Les rapporteurs y soulignent l’attachement des Français à ce patrimoine riche et l’importance de cet héritage commun. Les menaces croissantes pesant sur lui et la crainte d’une dégradation rapide des édifices sont toutefois pointées : la charge de l’entretien pour les communes au regard de leurs contraintes budgétaires apparaît notamment comme un facteur de difficulté.
A Chevreuse pourtant, tout se passe comme si l’argent n’était pas un problème pour la mairie (pour rappel : la mairie travaille actuellement à un projet de réaménagement d’une mare pour plus d’un million d’euros).
Que penser alors de cette dégradation de l’église ?
Dans le dernier bulletin municipal, la mairie parle d’un « imprévu » . Un « imprévu » vraiment alors qu’il y a des filets tendus dans l’église depuis un moment, alors que des arbres prospèrent sur le clocher et sur les murs extérieurs (vu la taille, ils ne sont pas d’hier), alors qu’une subvention du Département avait été accordée pour un carnet d’entretien en 2022? Un « imprévu » ou plutôt une inconséquence répétée dans la gestion par la commune de son patrimoine ? Tous les Chevrotins se rappellent l’effondrement en 2017 de la Maison Claveau, puis sa démolition à deux pas de l’église lors du chantier du Pôle Petite Enfance qui a tourné au fiasco. Selon un chiffrage de la mairie elle-même, le préjudice pour la commune s’élève à près de 3 millions d’euros. Souhaitons que l’église Saint-Martin ne connaisse pas le même sort, elle qui avait été sauvée par son curé après la guerre alors que la ville l’avait vouée à la démolition…