Chevreuse-Citoyen

CHEVREUSE CITOYEN est issu de la liste conduite par Didier Lebrun lors des élections municipales à Chevreuse en 2014 et représentée au Conseil municipal de 2014 à 2020. Constitué désormais en collectif apolitique, CHEVREUSE CITOYEN rassemble des Chevrotines et Chevrotins attachés à leur village et désireux de s'engager à titre citoyen pour y faire vivre les valeurs républicaines et démocratiques. L'attention du collectif va à la bonne administration de la commune (gouvernance, suivi des projets communaux, gestion des deniers publics etc), aux enjeux patrimoniaux et environnementaux locaux, aux questions éducatives et sociales. Contact : chevreuse.citoyen@gmail.com
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DES BUS POUR NOTRE VALLEE

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CARTON ROUGE DU TRIBUNAL ADMINISTRATIF(16/12/2:023)

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PAS DE QUARTIER POUR LE RHODON

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BIENTÔT NOËL !

26/11/2023

Bientôt Noël et les plus prévoyants ont déjà commencé à remplir la hotte pour gâter les enfants sages !
A Chevreuse, pas besoin d’écrire au Père Noël : une lettre de soutien au bon moment suffit. Quelques chanceux ont ainsi déjà eu leur distribution de cadeaux ces dernières années, juste récompense par notre Maire de leurs efforts.
Souvenons-nous de son « carnet de campagne » de 2021 quand la possibilité d’un échec aux élections municipales après l’alerte de 2020 suscitait une vive inquiétude. Le réseau politique s’était mobilisé pour venir à la rescousse par force messages, courriers, vidéos. C’est le jeu, c’est normal. Mais on trouvait aussi des soutiens locaux issus des mondes de l’art, du spectacle ou du sport – autant de sphères qui, a priori, devraient pourtant avoir toute leur indépendance par rapport aux enjeux politiques. D’ailleurs certains acteurs du réseau associatif chevrotin auraient été approchés pour solliciter un appui officiel mais n’auraient pas donné suite par déontologie, honneur à eux !
Car quelle image pouvons-nous avoir des élus et de notre village en voyant depuis ces élections ici l’ouverture d’un « Centre d’Art Contemporain », là
l’apparition d’un poste de « Directeur de théâtre » ou enfin le lancement d’un projet municipal de courts de tennis couverts ?
Il est sans doute plaisant de jouer la Maire Noël en faisant – discrètement, toujours loin du conseil municipal – des cadeaux avec l’argent des autres (33 000 euros HT de maîtrise d’œuvre déjà pour les courts de tennis, à combien va donc s’élever le coût total de l’opération ?).

Récompenser les amis pour vous avoir fait élire, est-ce vraiment un projet digne et viable ou n’est-ce pas continuer d’alimenter la méfiance à l’égard
des élus ?

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#TOUTVABIEN

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DE LA MARE AUX CANARDS A LA MARE AUX PIGEONS

Le chantier de la mare aux canards a été lancé à peine les marchés signés ce 4 octobre par Mme le Maire pour un total des travaux de 722 000 euros HT / 867 000 euros TTC. Dans une décision municipale du 10.10.2023, le coût total de l’opération reste toujours affiché à presque 1,1 million d’euros. Pour mémoire, la maîtrise d’œuvre a été confiée à la Société PLANTAGO, un choix sensible puisqu’elle est dirigée par un maire d’une commune limitrophe, vice-président en charge de l’environnement de notre intercommunalité.

En haut du podium des entreprises lauréates pour les travaux, on trouve la Société MARCANTERRA pour un marché de près de 470 000 euros TTC. Quel regret ne pas avoir lancé les paris cet été sur l’issue de l’appel d’offres ! Elle était manifestement prévisible avec PLANTAGO comme maître d’œuvre : en 2021, Saclay avait eu le duo PLANTAGO-MARCANTERRA pour un observatoire ornithologique (voir ici – observatoire en réserve naturelle sur un étang de 37 hectares), en 2023, Chevreuse aura le même duo pour un « nid d’observation » (sur une mare de centre-ville 120 fois plus petite…).

Plus surprenant par contre, on note l’attribution d’un lot de « charpente métallique – observatoire saule tressé » pour près de 90 000 euros TTC à Francis BENINCA, un artiste du Morbihan (voir ici). Après avoir été présenté dans les bulletins municipaux comme un chantier écologique suivi par la maire-adjointe à l’environnement Mme Arnould, puis comme un chantier de travaux d’aménagement suivi par le maire-adjoint aux travaux M. Texier, la « renaturation » de la mare relèverait-elle pour finir de la performance artistique ? MARCANTERRA n’était-elle pas en mesure de réaliser ce type de charpente ? Comment le choix a-t-il pu se porter sur un plasticien-sculpteur à son compte pour cette partie technique ?

Autant de vives interrogations qui s’ajoutent à celles que suscitait jusqu’ici ce projet hors de prix financé par l’argent public.

Son objet ne semble pas vraiment être celui officiellement affiché par la commune d’un chantier « Nature ».

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GLOIRE A NOS PROFESSEURS (20.10.2023)

Hier, un dernier hommage a été rendu à Dominique Bernard, tragiquement assassiné vendredi dernier par un terroriste islamiste dans un lycée à Arras.

Presque trois ans jour pour jour avant lui, son collègue Samuel Paty avait été victime d’un meurtre barbare à Conflans-Sainte-Honorine dans les Yvelines. Notre effroi reste intact et nous n’avons pas oublié les éléments d’une enquête inquiétante : ici.

Notre respect et notre reconnaissance à nos professeurs et tous ceux qui diffusent les lumières du savoir et permettent d’apprendre à penser par soi-même

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IMPÔTS 2023 : FPIC ET PIQUE ET COLEGRAM (11/10/2023)

Vous avez reçu vos avis d’impôts fonciers et constaté une augmentation de 12%   du montant total — ça pique! Pourtant, dans le Médiéval du printemps 2023, notre maire avait orné sa présentation du budget d’un beau 0% d’augmentation des taux et indiquait même « pas de hausse d’impôt pour les Chevrotins ».

Pure « com’ » car la base sur laquelle s’applique le taux de 23,89 % a augmenté de  7,1 % (décision de Bercy qui suit l’inflation). Et ce que Mme le Maire ne vous dit pas, c’est que le prélèvement FPIC (Fonds de Péréquation des Ressources Intercommunales et Communales institué en 2012) qui restait jusqu’ici financé pour 1/3 sur le  budget communal a désormais été intégré dans le budget de l’intercommunalité (entraînant du coup une augmentation de 83% du taux intercommunal). C’est ce que Madame le Maire – qui est aussi vice-présidente de la communauté de communes en charge des Finances – appelle pudiquement « alléger les contraintes financières des communes » (voir ici)… mais certainement pas celles des contribuables.

De la part de la commune, c’est une augmentation déguisée de 5%.

AMSTRAMGRAM…

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20 minutes chrono pour le Conseil Municipal, mauvais temps pour le débat démocratique

« Le conseil municipal règle par ses délibérations les affaires de la commune » dit la loi (art.L2121-29 du Code général des collectivités territoriales ici). Au moins une fois par trimestre, il revient donc au Conseil municipal réuni par le Maire de « délibérer » , c’est-à-dire d’échanger autour des décisions à prendre pour la bonne administration de la commune.

Ce mercredi 27 septembre, on a pu mesurer qu’il semble en être autrement à Chevreuse : le Conseil municipal, annoncé publiquement seulement 48h à l’avance, a été expédié en 20 minutes, un bon tiers des membres du Conseil était absent, peu de questions ont été posées, seules des décisions très consensuelles étaient soumises à délibération (qui s’opposerait à l’octroi de subventions de quelques centaines d’euros aux associations locales ?). Circulez Chevrotins, il n’y a rien à voir ?

L’administration de la commune se joue manifestement ailleurs : les marchés publics de plusieurs centaines (voire millions) d’euros ou le suivi des dossiers sensibles (comme ceux des suites financières et judiciaires du chantier raté du Pôle Petite Enfance) sont traités directement par Mme le Maire qui signe des décisions en usant très largement de la délégation de compétences accordée par le Conseil municipal en 2021, en principe pour les affaires courantes et sujets de moindre importance.

En marge du Conseil municipal de mercredi dernier, une maire-adjointe justifiait de son côté un chantier imminent, jamais soumis au Conseil municipal et contesté, en disant qu’il aurait été étudié et validé en commissions – …. Commissions qui fonctionnent strictement à huis clos et n’ont « aucun pouvoir de décision » comme le précise bien le règlement intérieur du Conseil municipal (article 9 ici).

Après les 2 grands chantiers-fiascos des dernières années et l’alerte rouge lancée à l’équipe municipale par les élections de 2020, ne serait-il pas de bonne intelligence de prendre le temps du débat démocratique public sur les affaires de la commune ?

Notes du Conseil municipal du 27 septembre 2023

Le Conseil municipal s’est tenu mercredi 27.09.2023 à 19h en mairie.

Fin de la séance : 19h20

10 conseillers municipaux absents; 2 arrivées en cours de Conseil

4 personnes dans le public (NB : annonce publique tardive de cette séance le 25.09.2023).

Désignation d’un secrétaire de séance

M. Gieldon

Compte-rendu des décisions prises par le Maire


13 décisions, dont des attributions de marchés publics (2 marchés publics de nettoyage pour un montant total approchant les 400 000 euros HT, 2 marchés pour l’entretien des espaces verts pour un montant total max. de 600 000 euros HT) et des demandes de subvention (projet Mare aux Canards)

Quelques questions de l’opposition, dont une interrogation sur les 2 subventions pour le projet d’aménagement de la Mare aux Canards : sont-elles cumulables ? Non, la Région est revenue à l’été vers la commune en indiquant que le projet rentrait davantage dans le cadre du « plan vert IDF » et que la demande de subvention était à reformuler.

Des interrogations également sur la société ECOMAC : la créance non recouvrée au bout de 2 ans est placée sur un compte d’attente (ce montant de 120 000 euros correspond aux pénalités pour la non-livraison du chantier de la crèche (Pôle Petite Enfance) ; ECOMAC est en liquidation judiciaire)

Approbation du procès-verbal du conseil municipal du 9 juin 2023

2 CR en fait puisque la réunion du 09.06.2023 comprenait 2 conseils municipaux (CM pour la désignation des délégués du Conseil municipal pour les élections sénatoriales et CM comprenant entre autres l’adoption du Compte administratif)

Vote : unanimité

Délibérations :

FINANCES :

 2023-27 – Clôture du budget annexe eau et assainissement – transfert des biens et des résultats

Clôture liée au transfert de la compétence assainissement au SIAHVY décidée en mars 2022

Vote : unanimité

 2023-28 – Décision budgétaire modificative n°2

Modification budgétaire découlant de la délibération précédente

Vote : unanimité

 2023-29 – Contrat de bail à construction France habitation – régularisation des écritures comptables

2 régularisations à mener.

Bail conclu en 2018 pour les logements au 74 rue de la Porte de Paris. Le loyer décidé pour toute la durée du bail (70 ans) a été versé en 1 fois et a fait l’objet d’une seule écriture. Les services fiscaux demandent une inscription par année. De ce fait régularisation pour 3/70e du loyer. 

A cette occasion, reprise de la valeur initiale du bien et inscription de cette somme sur un compte d’attente par 70e.

Vote : unanimité

2023-30 – Adoption de la nomenclature budgétaire et comptable « M57 »

Obligation légale : changement de nomenclature comptable à partir du 01.01.2024 (passage de la « M14 » à la « M57 »)

Vote : unanimité

ASSOCIATIONS :

2023-31 – Versement d’une subvention exceptionnelle au Comité des fêtes

Rapporteur : M. Godon

Subvention de 1000 euros au Comité des fêtes pour 2 événements récents.

Question de l’opposition : le montant correspond-il à celui demandé par le Comité ? Mme le Maire indique qu’il n’y a pas eu de demande officielle, il s’agit d’un complément dont le versement est proposé.

Vote : unanimité

2023-32 – Versement d’une subvention exceptionnelle au Club de Gymnastique Rythmique et Sportive

Rapporteur : M. Godon

Subvention de 700 euros au Club (aide pour une compétition concernant 7 sportives)

Vote : unanimité

2023-33 – Versement d’une subvention exceptionnelle Club Athlétique de Rugby

Rapporteur : M. Godon

Subvention de 500 euros au Club (aide pour une compétition concernant 5 joueurs)

Vote : unanimité

2023-34 – Versement d’une subvention exceptionnelle au Club Aquanat de la Vallée

Rapporteur : M. Godon

Subvention de 900 euros (subvention récurrente pour un meeting sur 3 jours)

Vote : unanimité

2023-35 – Adhésion à la fédération « Connaître et protéger la Nature »

Rapporteur : Mme Arnould

Frais d’adhésion de 60 euros (montant pour 0 à 30 adhérents)

Dans le prolongement du projet d’ABC, création d’un club nature porté par NEXUS (qui est une structure communale).

Vote : unanimité

INTERCOMMUNALITÉ :

2023-36 – Répartition dérogatoire libre du fonds national de péréquation intercommunale (FPIC) au titre de l’année 2023

Une répartition de principe avait été votée au printemps. Le montant total du FPIC a été notifié (2,4 Millions d’euros). 

Il est proposé que la totalité du montant soit prise en charge par la CCHVC (répartition adoptée la veille en conseil communautaire).

Vote : unanimité

2023-37 – Adoption du règlement portant définition et fonctionnement de la mission dévolue au référent déontologue des élus

Le règlement précise les modalités de saisine (rappel : le conseil municipal avait désigné M. Guy Sautière comme référent déontologue)

Vote : unanimité

Mme le Maire annonce que le prochain Conseil municipal se tiendra fin novembre  

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LA MARE – EPISODE 3 : … and the winner is ? *  (27.09.2023)

L’attribution des marchés de travaux et le bon choix des entreprises sont des éléments décisifs de l’action publique. Nous sommes bien placés à Chevreuse pour le savoir après le chantier-catastrophe du Pôle Petite Enfance qui aurait dû sortir de terre à côté de la « Maison Claveau » (Trésorerie des impôts en centre-ville), mais qui n’a finalement jamais pu être construit et – pire – a même conduit à la démolition du bâtiment communal en 2018 qui glissait dans le vide.

Pour l’aménagement de la Mare aux Canards, le suspense reste entier quant à l’/aux entreprise(s) retenue(s) après la réunion récente de la Commission d’Appel d’Offres. Mais d’ores et déjà, certains détails intriguent : l’appel d’offres pour l’aménagement paysager du « lac » (pour les entreprises, il n’est plus question d’une modeste « mare ») a été lancé au début de l’été, avant même la publication du Permis d’aménager fin juillet. Parmi d’autres éléments, l’abandon notable de la « plage » incongrue demandé par l’Architecte des Bâtiments de France et repris dans le Permis a conduit à amender le projet. Une modification de l’appel d’offres a été publiée le 28 juillet. 

Face à ce changement au cœur de l’été, une entreprise a émis courant août une demande de report de la date de clôture avec des arguments bien compréhensibles : « Le mois d’août étant propice aux congés de la majorité des fournisseurs et vu l’importance du DCE [ = Dossier de Consultation des Entreprises], pourriez vous nous accorder un délai supplémentaire d’au moins 3 semaines SVP ? » De manière surprenante pour un chantier sans caractère d’urgence, la mairie a refusé de modifier la date de clôture fixée au 01.09.2023.

Notre commune s’est-elle bien donné les moyens de faire jouer la concurrence et de recueillir les meilleures offres pour ce chantier que Madame le Maire qualifie elle-même d’ « ambitieux » ?

A suivre…

:* …et le gagnant est ?

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LA MARE-EPISODE 2:LA PATATE CHAUDE

20/09/2023

L’été porte conseil : après la présentation du projet de « renaturation de la Mare aux Canards » publiée au printemps dans le bulletin municipal, le numéro de rentrée du Médiéval nous donne une nouvelle version du projet. 

La « plage ensoleillée de sable et de gravier parsemée de graminées » a disparu et le référent du projet a changé : l’adjointe à l’environnement a passé le relais (la patate chaude?) à l’adjoint aux travaux. 

Mme le Maire a, de son côté, signé une nouvelle décision de demande de subvention : en juin, une demande de subvention de 400 000 euros auprès de la Région avait été décidée au titre des programmes relatifs à l’eau (décision 16-2023) – en septembre (après rejet de la demande de juin?), la mairie réduit finalement ses prétentions auprès de la Région avec une demande de subvention de 250 000 euros au titre des programmes Espaces verts (décision 25-2023).

Le budget prévisionnel de l’opération reste lui inchangé (ce qui est étonnant puisque l’aménagement de la plage a été supprimé) : toujours plus d’un million d’euros, mais avec une part pour la commune qui passe de 680 000 euros à 830 000 euros.

Madame le Maire, n’y a-t-il pas dépense plus urgente et plus justifiée pour Chevreuse ? Ne serait-il pas de bonne administration pour notre commune d’attendre l’issue du procès pour le parking de la Mare aux Canards réaménagé en 2019 sans aucune autorisation d’urbanisme préalable ? Ne serait-il pas prudent d’attendre aussi celle du recours auprès de la Préfecture après l’absence constatée de Dossiers Loi sur l’Eau (DLE) tant pour la construction de la Maison des associations que pour le chantier du parking en berges de l’Yvette alors même que Chevreuse avait été très exposée aux inondations en 2016 et 2018? On a vu récemment chez nos voisins de St Rémy qu’après mise en demeure de la Préfecture, le jardin public de centre-ville avait dû être transformé en urgence en zone d’expansion de crue pour régulariser le chantier d’un promoteur lancé en zone inondable sans Dossier Loi sur l’Eau…. Et s’il nous arrivait la même chose après un « aménagement paysager » à grands frais de notre mare ?

PS : Nous ne sommes pas les seuls inquiets : voir les informations complémentaires sur ce dossier rassemblées par l’AAVRE (Association des Amis de la Vallée du Rhodon et des Environs) dans sa note n°35 – septembre 2023 (ici)

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UN « IMPRÉVU » À L’ÉGLISE SAINT-MARTIN ?

12.09.2023

Depuis début août, un arrêté municipal de « mise en sécurité – procédure ordinaire » limite l’accès à l’église Saint-Martin et un fonds d’urgence aurait été débloqué par le Département pour des travaux courant septembre.

On ne peut que s’alarmer de ces désordres à Chevreuse à l’heure où un rapport du Sénat relatif à l’état du patrimoine religieux a été rendu récemment (voir ici). Les rapporteurs y soulignent l’attachement des Français à ce patrimoine riche et l’importance de cet héritage commun. Les menaces croissantes pesant sur lui et la crainte d’une dégradation rapide des édifices sont toutefois pointées : la charge de l’entretien pour les communes au regard de leurs contraintes budgétaires apparaît notamment comme un facteur de difficulté.

A Chevreuse pourtant, tout se passe comme si l’argent n’était pas un problème pour la mairie (pour rappel : la mairie travaille actuellement à un projet de réaménagement d’une mare pour plus d’un million d’euros).

 Que penser alors de cette dégradation de l’église ? Un arboretum sur les murs et même sur le clocher

Dans le dernier bulletin municipal, la mairie parle d’un « imprévu » . Un « imprévu » vraiment alors qu’il y a des filets tendus dans l’église depuis un moment, alors que des arbres prospèrent sur le clocher et sur les murs extérieurs (vu la taille, ils ne sont pas d’hier), alors qu’une subvention du Département avait été accordée pour un carnet d’entretien en 2022? Un « imprévu » ou plutôt une inconséquence répétée dans la gestion par la commune de son patrimoine ? Tous les Chevrotins se rappellent l’effondrement en 2017 de la Maison Claveau, puis sa démolition à deux pas de l’église lors du chantier du Pôle Petite Enfance qui a tourné au fiasco. Selon un chiffrage de la mairie elle-même, le préjudice pour la commune s’élève à près de 3 millions d’euros. Souhaitons que l’église Saint-Martin ne connaisse pas le même sort, elle qui avait été sauvée par son curé après la guerre alors que la ville l’avait vouée à la démolition…

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LE PAVE DANS LA MARE

21/08/2023

Pour reprendre l’aspect paysager de la « Mare aux Canards » du Parc des Sports, la mairie prévoit de dépenser prochainement un peu plus d’ 1 million d’euros TTC. Sans doute un entretien de la mare est-il nécessaire, mais certainement pas à ce prix pharaonique et disproportionné. L’argent public, ce n’est pas l’argent des élus, ce sont nos impôts! A titre de comparaison, la commune de Saint-Forget a mené en 2022, avec l’accompagnement du PNR, une opération de restauration écologique de la mare du Mesnil-Sevin : coût total annoncé 19330 euros HT. 

Pour ce projet à Chevreuse, les études menées à grands frais ont permis d’établir un épais dossier technique mais l’éléphant accouche d’une souris : une passerelle en bois, un « ponton d’observation », un « radeau végétalisé », une plage (retoquée dans son avis par l’Architecte des Bâtiments de France)…

Tout cela apparaît comme de la gesticulation écologique et inflationniste inutile.

Autre point de préoccupation : ce projet très onéreux n’a pu faire l’objet d’aucun examen ni débat en Conseil municipal puisque Mme le Maire utilise de nouveau sa délégation de compétences pour cette opération. La délégation de pouvoir n’a pourtant vocation qu’à permettre de traiter sans tarder les « sujets de moindre importance » – ce n’est pas vraiment la catégorie du projet envisagé. Alors pourquoi engager ainsi la commune en catimini ?

Outre les montants en jeu, on peut d’autant plus s’interroger quand on s’aperçoit que les études et la maîtrise d’oeuvre du projet – pour une enveloppe annoncée de plus de 90 000 euros TTC – ont été confiées à une entreprise dont le gérant n’est autre que le maire de Saint-Lambert-des-Bois, une commune du canton, membre de la même intercommunalité que Chevreuse.

Où est la déontologie et la démocratie quand les maires se tiennent par la barbichette en attendant les renvois d’ascenseur? N’est-ce pas là le type de pratiques qui dessert depuis des décennies l’image des politiques et éloigne les Français des urnes ?

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CONTRE LE SILENCE ET L’OUBLI

A peine déposés le 16 juillet dernier, le petit panneau et les fleurs honorant la mémoire des 13152 victimes de la Rafle du Vélodrome d’hiver ont été retirés par les soins de la commune dès le lundi 19 juillet. Concomitamment, les thuriféraires de Madame le Maire n’ont pas manqué de se faire entendre sur les réseaux sociaux pour mettre en cause notre initiative. C’est donc sans grande surprise que nous avons pris connaissance de la réponse négative apportée par notre élue à un projet mémoriel pour le jardin Leguay, après deux mois d’attente.

Nous vous faisons suivre ce courrier du 20/07/2021 en l’accompagnant de quelques remarques :

– L’acquisition « à l’amiable » du terrain a été présentée dans la décision 02/2020 (consultable en ligne au recueil des actes administratifs de la commune) comme la préemption d’un bien au prix de la  Déclaration d’intention d’aliéner, soit 60 000 euros. Nulle mention de conditions particulières ou de servitudes (le panneau honorant les anciens propriétaires?). S’il en existe, elles n’ont pas été précisées au Conseil Municipal.

– Quant à l’argumentaire, on ne peut qu’être gêné de retrouver une rhétorique bien connue d’inversion des victimes régulièrement utilisée par certains depuis l’après-guerre. Les victimes ne sont plus les milliers de déportés assassinés mais la famille de leur bourreau sur laquelle l’opprobre serait injustement jeté. Il n’est pourtant évidemment pas question de rendre des descendants par principe héritiers d’un lourd passé familial dont ils ne sont pas responsables. Mais dans le cas présent, comment ne pas être troublé par le silence entretenu pendant des décennies à tel point qu’à Chevreuse très peu « savaient » ? Et quand l’un des neveux de Jean Leguay a pris la plume en 2012 pour le bulletin d’histoire locale « Mémoire de Chevreuse » (n°10/2012), ce fut pour y évoquer « Victorien Leguay et les siens à Chevreuse » sans que le lecteur ne trouve la moindre trace du nom de Jean Leguay. La période de la Seconde Guerre mondiale est pourtant rappelée (p. 69) par l’auteur, alors enfant, accueilli dans la vaste bâtisse, à la fois maison familiale et étude notariale Leguay à Chevreuse :

Cette grande maison et son parc, je les revois soudain, lovés tendrement dans les replis de mes souvenirs d’enfance pendant la dernière guerre mondiale là où ils s’étaient endormis un peu flous dans le lointain […]Dans le salon bien éclairé, des fauteuils confortables permettaient à ma grand-mère de me prendre tout petit sur ses genoux et de me lire et relire des histoires de Boucle d’or et des trois ours ou celle d’« Agenor Kangourou se marie ». Souvenir lumineux qui m’a propulsé pour toujours dans le territoire de la lecture si cher à mon cœur.

Que penser de ces lignes alors qu’en 2012, l’auteur ne pouvait pas ignorer la gravité des crimes commis par son oncle pendant la guerre ? Est-il bien opportun de mettre en avant ces douces réminiscences personnelles en si tragique décalage avec le sort atroce infligé à des milliers d’enfants juifs avec la complicité active de Jean Leguay (qui insista auprès des autorités allemandes pour leur déportation) ?

Pas une phrase, pas un mot pourtant à ce sujet.

Contre le silence et l’oubli, notre commune se doit aujourd’hui de faire face et de faire entendre une voix dénuée de toute ambiguïté. Rappelons la position de refus ferme exprimée en son temps au nom de l’Histoire par Philippe Dugué, Maire de Chevreuse, déjà sollicité par certains héritiers Leguay pour un hommage à la famille. Le « jardin Marie-Louise et Pierre » mérite d’être rebaptisé maintenant qu’il est propriété municipale.

– Quant à la « commission ad’hoc » du 22 juin dont Pierre Godon est le capitaine : elle décide ce que le maire a décidé. Fervent partisan de la permaculture, je suis heureux que ce terrain s’inscrive dans la biodiversité et je ne doute pas de la pertinence des projets présentés mais sur un terrain de plus de 2000 m², on peut à l’évidence sans problème réserver un espace pour un projet mémoriel. C’était pour Madame le Maire l’occasion à saisir d’un acte politique fort, tout à son honneur et à l’honneur de Chevreuse. Dommage, elle est passée pour le moment à côté.

Mais nous lui faisons confiance pour qu’elle change d’avis.

(A SUIVRE)